Présentation Biologie Mode de vie Infestation Moyens de lutte |
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Auteur : François DROUET |
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Description détaillée
Le thorax et les pattes
La description détaillée qui suit est inspirée de celle fournie par Filippo SILVESTRI, à laquelle j'ajoute des observations personnelles et des références trouvées dans la littérature. Référence : SILVESTRI F. - Sulla Lonchaea aristella Beck. (Diptera : Lonchaeidae) dannosa alle infiorescenze e fruttescenze del caprifico e del fico, Bollettino del Laboratorio di Zoologia Agraria in Portici, 1917, vol.12, pp. 123 -146. F. SILVESTRI fournit la figure ci-après. Mouche noire du Figuier (Silba adipata McAlpine ; Lonchaea aristella Beck., selon F. SILVESTRI) : adulte femelle Dans le présent chapitre, je traite le thorax et les pattes. Pour la tête, voir le chapitre précédent. Pour les ailes et les balanciers, consulter le chapitre suivant. Pour l'abdomen, se reporter au dernier chapitre relatif à la description détaillée de Silba adipata McAlpine.
LE THORAX
Comme chez toutes les mouches, il est composé de trois couches subdivisées en trois parties. Je ne m'intéresserai qu'à la couche supérieure, qui est la plus observable sur les photographies et qui me paraît intéressante pour l'identification. Ses trois parties sont le prescutum (première partie, en pente, juste après la tête), le scutum (deuxième partie, en bombe, la plus haute et la plus visible) et le scutellum (troisième partie, en forme de museau, juste avant l'abdomen). Silba adipata McAlpine : soies (peu nombreuses) noires sur le haut de la tête, le scutum et le scutellum
PRESCUTUM Le prescutum est généralement peu observable, mais il est visible sur quelques photographies. Situé juste derrière la tête, il est très court et délimité par des lignes latérales assez marquées, qui continuent en partie sur le dessus. Il me paraît dépourvu de soies sur le dessus. Silba adipata McAlpine : le prescutum, juste derrière la tête, délimité par une ligne profonde de chaque côté
Silba adipata McAlpine : le prescutum, juste derrière la tête, sur la partie supérieure du thorax
SCUTUM Je remarque que le scutum est très bombé, assez court par rapport à celui d'autres espèces de mouches. Il n'est pas strié et il paraît nu sur l'essentiel de sa surface (il est toutefois recouvert d'une courte villosité noire). Il porte quelques longues soies noires sur sa partie postérieure. Silba adipata McAlpine : détail du scutum et du scutellum
SCUTELLUM Le scutellum vu de dessus a la forme d'un triangle à bout arrondi vers l'abdomen. Sa délimitation avec le scutum est très visible. Sur certaines photographies en très gros plan, comme celle présentée ci-dessus, on peut observer que le scutellum forme un creux du côté du scutum. Il porte quelques longues soies noires dans sa partie postérieure uniquement.
SOIES LATERALES Sous certains angles de vue, je remarque aussi que le thorax porte des soies noires latérales (ce qu'indique F. SILVESTRI). Silba adipata McAlpine : le thorax porte des soies latérales
Silba adipata McAlpine : le thorax porte des soies latérales
LES PATTES
Les pattes, rattachées au thorax, sont au nombre de six comme chez toutes les mouches. Elles sont noires (ou noir brunâtre, précise F. SILVESTRI). Les deuxième et troisième paires de pattes sont situées en fin du thorax et sont très proches. La première paire de pattes est située au milieu de thorax et est éloignée des deux autres, étant séparée de celles-ci par deux renflements sur le dessous du thorax. Silba adipata McAlpine : les trois paires de pattes sont rattachées au thorax Les pattes sont fortement articulées et étonnamment flexibles en tous sens. Silba adipata McAlpine : détail de la patte Concernant l'observation des pattes, F. SILVESTRI fournit cinq figures (II-3 à II-7 ) en page 125 de son article, que je reproduis ci-après. Silba adipata McAlpine : pattes des première (à gauche) et deuxième paires
Silba adipata McAlpine : patte de la troisième paire (à gauche)
Silba adipata McAlpine : pelote adhésive en fin de patte, vue de côté (à gauche) et en vue ventrale (à droite)
UNE CURIEUSE OBSERVATION EX SITU
J'ajoute une curieuse observation réalisée ex situ. Au cours de mes manipulations pour photographies, il m'est arrivé de faire tomber sur le dos un individu engourdi artificiellement marchant sur une paroi vitrée. J'ai remarqué qu'il n'avait pas la faculté de se retourner, restant immobilisé sur le dos et agitant vivement ses pattes dans le vide Mouche noire du Figuier sur ses ailes, n'arrivant pa à se retourner Je me suis demandé si cette impossibilité est due à l'engourdissement ou s'il s'agit d'une insuffisance structurelle car c'est le seul cas que j'ai observé. Toutefois, en observant par la suite une mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata Wiedemann) dans la même situation, j'ai constaté qu'elle arrivait à se rétablir sur ses pattes en battant des ailes. J'incline donc pour l'effet de l'engourdissement.
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