Silba adipata McAlpine

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Auteur : François DROUET.
Photographies : François DROUET.

(sauf indications).
Tous droits réservés.

 

 

Epoques de début et de fin d'activité

 

 

Dans le présent chapitre, je fournis des observations relatives aux époques de début et de fin d'activité de Silba adipata McAlpine, qui complètent le chapitre "Cycle de vie". Selon le plan suivant : sortie d'hivernation et premières pontes, dernières pontes et dernière présence de l'année, annexe (détail des observations de début d'année).

 

SORTIE D'HIVERNATION ET PREMIÈRES PONTES

 

MES OBSERVATIONS

Selon mes observations et déductions, les premières pontes de Silba adipata McAlpine dans mon jardin (région de Toulon) ont lieu au cours de la seconde quinzaine de mars, dans les figues fleurs de mon figuier de la variété 'Grise de la Saint-Jean' (exemples de dates de première ponte : 24 mars en 2016, 20 mars en 2020, 19 mars en 2021).

Il m'arrive de pouvoir observer très tôt dans la saison des femelles pondeuses sur ce figuier, mais c'est assez rare. Généralement, je détermine les dates de pontes les plus précoces de la saison par ma méthode de datation des pontes à partir de l'examen des figues parasitées (présence de trous de sortie de larve, ou utilisation de la taille des larves).

La date de première apparition de Silba adipata McAlpine dans mon jardin (sortie d'hivernation) se situe dans la première quinzaine du mois de mars (exemples de dates d'apparition : 14 mars en 2016, 10 mars en 2020, 9 mars en 2021).

Pour déterminer cette date, je mets en place début mars deux dispositifs de surveillance : d'une part, un piège de type McPhail sur mon figuier 'Grise de la Saint-Jean' (solution aqueuse de phosphate diammonique à 4 %), et sur mon figuier 'Bellone' (sulfate d'ammonium 4 %) ; d'autre part, des morceaux de rameaux de figuier écorcés sur le dessus et sur un côté (longueur 30 cm), que je dépose dans la zone de fréquentation habituelle des mouches noires de mon figuier de la variété 'Bellone'. L'écorçage permettant la diffusion d'effluves de latex très attractives pour Silba adipata McAlpine, à une époque où les feuilles du figuier ne sont pas encore développées.

Mais, par expérience sur plusieurs années d'observation, je constate que ce ne sont pas ces dispositifs qui me permettent de déterminer la date de sortie d'hivernation. Ils me donnent la possibilité de voir très tôt pour la première fois de l'année des individus de Silba adipata McAlpine présents dans le jardin (entre le 20 mars et le 10 avril), mais c'est une déduction qui me donne toujours la date de présence de l'espèce dans mon jardin la plus proche du début de l'année.

En effet, je considère la date de ponte la plus ancienne que j'ai pu déterminer, et j'en déduis la présence de l'espèce dans mon jardin au moins 10 jours auparavant (délai de maturation des œufs, selon Filippo SILVESTRI).  Référence : SILVESTRI  F., 1917,  Sulla Lonchaea aristella Beck. (Diptera : Lonchaeidae) dannosa alle infiorescenze e fruttescenze del caprifico e del fico, Bollettino del Laboratorio di Zoologia Agraria in Portici, vol.12, pp. 123 -146.
 

Rameaux de figuier écorcés déposés sur le figuier cible pour détection de Silba adipata McAlpine, en mars 2021.

Rameaux de figuier écorcés déposés sur le figuier cible pour détection de Silba adipata McAlpine, en mars 2021.
(dans zone de fréquentation habituelle d'une touffe de figuier 'Bellone')
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Première détection 2021 de Silba adipata McAlpine, sur rameau de figuier écorcé déposé sur le figuier cible.

Première détection 2021 de Silba adipata McAlpine, sur rameau de figuier écorcé déposé sur le figuier cible.

 

Silba adipata McAlpine : première capture de l'année 2021, dans piège de type McPhail (solution aqueuse de phosphate diammonique à 4 %).

Silba adipata McAlpine : première capture de l'année 2021, dans piège de type McPhail (solution aqueuse de phosphate diammonique à 4 %).

 

Silba adipata McAlpine : première capture 2021, sexage et mesure de la taille.

Silba adipata McAlpine : première capture 2021, sexage et mesure de la taille.
(noter que l'individu femelle couvre plus de 5 graduations millimétriques, ce qui est une grande taille pour l'espèce).

 

RAPPORTS D'AUTRES OBSERVATEURS

Dans la région de Portici, près de Naples, Filippo SILVESTRI a observé que les premiers œufs sont déposés la première quinzaine d'avril dans des profichi de caprifiguier. Il indique que l'on peut trouver des œufs frais dans les figues de figuier domestique à partir de mai. Référence : SILVESTRI F., 1917,  Sulla Lonchaea aristella Beck. (Diptera : Lonchaeidae) dannosa alle infiorescenze e fruttescenze del caprifico e del fico, Bollettino del Laboratorio di Zoologia Agraria in Portici, vol.12, pp. 123 -146.

Concernant l'époque de début des attaques en France, Louis TURINETTI indique qu'à Menton on trouve des larves dans des figues infestées dès le mois de mai. Référence : TURINETTI L., 1921, Note sur la présence en France du Lonchaea aristella  Beck., Bulletin de la Société entomologique de France, pp. 195-196.

Alain COSTA mentionne l'apparition des premiers vols de Silba adipata McAlpine courant février pour l'année 2019 dans la région d'Albatera, en Espagne (où se situent d'importants vergers commerciaux de figuiers de la variété bifère précoce 'Colar de Albatera', dont le début de récolte s'effectue vers la mi-mai). Référence : COSTA A., 2019, El cultivo de la Higuera en el campo de Albatera, Newton publicaciones, page 133 (ISBN 978-84-943430-3-2, 183 pages).

 

DERNIÈRES PONTES ET DERNIÈRE PRÉSENCE DE L'ANNEE

 

MES OBSERVATIONS

La ponte la plus tardive à laquelle j'ai assisté dans mon jardin est intervenue le 18 septembre 2016, à 18 h 15, par temps assez venteux, sur une touffe de la variété unifère 'Col de Dame Noire' entièrement à l'ombre. La ponte a eu lieu dans une figue immature verte de 2,3 cm de diamètre, alors qu'il restait dans la touffe seulement deux figues immatures et quatre figues mûres. En fait, une ponte est possible tant qu'il existe une figue immature sur mon figuier le plus tardif ('Col de Dame Noire'), soit la dernière semaine de septembre.

Je ne tiens pas compte de la présence d'ultimes figues mûres car Silba adipata McAlpine n'attaque pas les figues mûres ou au stade de la véraison. Voir chapitre "Absence d'attaques des figues mûres". Les figues infestées décelées au stade de la maturité étant des figues qui ont été attaquées au stade immature, et qui ont continué leur développement jusqu'à l'atteinte de la maturité (tout en ayant l'intérieur dégradé par l'activité des larves).

La dernière présence d'individus de Silba adipata McAlpine dans mon jardin (région de Toulon) est plus tardive que la date de dernière ponte possible. Le 12 août 2017, afin de lutter contre Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann, j'ai posé un piège sur une touffe de la variété unifère 'Col de Dame Noire' âgée de 12 ans. Le piège posé était de type McPhail, chargé avec une solution aqueuse à 40 g/l de phosphate diammonique en poudre.

J'ai continué à relever le piège au-delà de la date du ramassage des dernières figues mûres (7 octobre 2017), et j'ai effectivement continué à capturer des individus de Silba adipata McAlpine (et de Ceratitis capitata Wiedemann) au-delà de cette date, en réalisant un relevé approximativement une fois par semaine. Lors de l'avant-dernier relevé du piège (15 novembre), je n'ai trouvé aucun individu de Silba adipata McAlpine (ni de Ceratitis capitata Wiedemann), et lors du dernier relevé (24 novembre), j'ai identifié dans le piège un individu de Silba adipata McAlpine (et aucun de Ceratitis capitata Wiedemann). La capture du dernier individu de Silba adipata McAlpine a donc été réalisée entre le 15 et le 24 novembre.

Je note que le ramassage de la dernière figue mûre du jardin a eu lieu 39 à 48 jours auparavant (alors qu'il n'y avait plus de figues immatures). Cette observation montre que Silba adipata McAlpine fréquente un lieu alors qu'il n'y existe plus ni figues immatures dans lesquelles pondre, ni figues mûres sur lesquelles se nourrir. Et qu'elle fréquente ce lieu même lorsqu'il n'y existe plus de feuilles de figuiers pour se nourrir. En effet, j'ai relevé les dates de chute des feuilles sur les trois figuiers de mon jardin : le 26 octobre 2017, une partie de leur feuillage était tombée, mais ils portaient encore des feuilles vertes et jaunes. Le 1er novembre, ils portaient encore des feuilles jaunes. Mais le 15 novembre, première date possible pour la capture du dernier individu de Silba adipata McAlpine, toutes les feuilles des figuiers étaient tombées.

Il faut souligner que les adultes de Silba adipata McAlpine se nourrissent aussi sur d'autres végétaux que le Figuier (sans y pondre - les larves de l'espèce ne se nourrissant et ne se développant qu'à l'intérieur des figues). Voir détails dans le chapitre "Nutrition : observations diverses". Mon jardin devrait donc rester attractif pour Silba adipata McAlpine au-delà de la chute des feuilles des figuiers, sachant que les plantes ornementales qu'il abrite sont toutes à feuillage persistant (certaines étant même en fleurs en novembre), et qu'il y existe des fruitiers sempervirents porteurs de fruits jusqu'en décembre (agrumes, feijoas...). 

 

RAPPORTS D'AUTRES OBSERVATEURS

F. SILVESTRI a observé dans la région de Portici (près de Naples) que les derniers œufs sont déposés en novembre dans des mamme de caprifiguier. Il indique que l'on peut trouver des œufs frais dans les figues de figuier domestique jusqu'en octobre. Référence : SILVESTRI F., 1917,  Sulla Lonchaea aristella Beck. (Diptera : Lonchaeidae) dannosa alle infiorescenze e fruttescenze del caprifico e del fico, Bollettino del Laboratorio di Zoologia Agraria in Portici, vol.12, pp. 123 -146.

R. PUSSARD donne d'intéressantes informations personnelles sur la tardiveté des attaques en France : en 1949, au Cap d'Antibes, il a observé le 9 octobre une femelle en train de pondre dans une figue de la variété 'Bellone' de la grosseur d'une noisette ; la même année, les captures d'adultes étaient encore très nombreuses du 20 au 25 novembre, et elles n'ont cessé qu'à partir du 21 décembre. Référence : PUSSARD R., 1950, A propos de la mouche noire des figues Lonchaea aristella Beck., comptes rendus des séances de l'Académie d'agriculture de France, T. 36, pp. 144-145.

Marc SCHAISON, collectionneur de figuiers à Draguignan (Var), m'a indiqué en juillet 2020 que la ponte de Silba adipata McAlpine la plus tardive qu'il a pu observer sur ses plants s'est produite le 12 octobre 2014, à la mi-journée, sur une figue immature de la variété 'California Brown Turkey'.

Alain COSTA, ingénieur agricole-consultant et producteur de figues, m'a rapporté que dans la région d'Albatera (près d'Alicante) il trouve encore courant décembre des figues immatures de la variété tardive 'Blanca' attaquées par Silba adipata McAlpine. Il m'a envoyé les deux photographies suivantes, prises le 13 décembre 2019.
 

Figues immatures 'Blanca' attaquées par Silba adipata McAlpine - 13/12/2019

Figues immatures de la variété 'Blanca' attaquées par Silba adipata McAlpine - 13/12/2019.
Crédit : Alain COSTA.

 

Figues immatures 'Blanca' attaquées par Silba adipata McAlpine - 13/12/20

Figues immatures de la variété 'Blanca' attaquées par Silba adipata McAlpine - 13/12/2019.
Crédit : Alain COSTA.

 

ANNEXE : DÉTAIL DES OBSERVATIONS DE DÉBUT D'ANNEE

 

DÉBUT 2016

Le 13 avril 2016, j'ai ramassé une demi-douzaine de petites figues attaquées largement teintées de rouge, attachées à l'arbre (variété 'Grise de la Saint-Jean'). Elles faisaient entre 1,5 et 2,1 cm de diamètre. Lorsque je les ai ouvertes, j'ai pu observer dans la cavité centrale de 1 à 3 larves, et 6 larves dans la plus grosse d'entre elles. Ces larves étaient minuscules, visibles de façon nette seulement à la loupe, ce qui indiquait des naissances récentes. Mais, dans la figue qui contenait 6 larves, l'une d'entre elles était beaucoup plus grosse : 4 mm de longueur. Bien visible sans loupe, elle faisait déjà preuve d'une grande vivacité. La taille de cette larve permet de dater l'attaque à 20 jours auparavant, soit le 24 mars (j'avais d'ailleurs noté sur mon registre d'observations que plusieurs jeunes figues faisaient déjà 1,6 cm de diamètre à cette date). D'autre part, F. SILVESTRI indique que la durée de maturation de l'œuf (avant la ponte) est d'une dizaine de jours à cette époque de l'année. Référence : SILVESTRI F., 1917,  Sulla Lonchaea aristella Beck. (Diptera : Lonchaeidae) dannosa alle infiorescenze e fruttescenze del caprifico e del fico, Bollettino del Laboratorio di Zoologia Agraria in Portici, vol.12, pp. 123 -146. Ce qui indique la présence dans mon jardin d'individus de Silba adipata McAlpine le 14 mars pour la saison 2016.

DÉBUT 2019

J'ai mesuré le 27 mars 2019 les plus grosses des figues fleurs de la variété 'Grise de la Saint-Jean' : elles présentaient un diamètre de 1,4 cm, et même un diamètre de 1,6 cm pour l'une d'entre elles. A cette date, je n'ai relevé aucun spécimen de Silba adipata McAlpine dans le piège posé sur ce figuier depuis le 20 mars (qui contenait par ailleurs une demi-douzaine de mouches diverses, et que j'ai nettoyé). Même constat pour le piège posé également le 20 mars sur un figuier 'Bellone' situé à cinq mètres du premier cité. Le 7 avril 2019, soit 11 jours après, nouveau relevé des deux pièges. Le piège posé sur le figuier 'Grise de La Saint-Jean' contenait une seule mouche noire du Figuier, de sexe femelle (parmi une dizaine d'autres mouches), alors que de nombreuses figues fleurs avaient atteint ou dépassé la taille critique d'attaque (1,1 cm de diamètre). En revanche, dans le piège posé sur le figuier 'Bellone', j'ai relevé 12 mouches noires du Figuier, toutes de sexe femelle (parmi une vingtaine de mouches au total), alors que ce figuier unifère ne portait aucune figue. Ainsi, pour la saison 2019, la première mouche noire du Figuier a été piégée entre le 27 mars et le 7 avril, à une date que je n'ai pas pu déterminer en raison de la fréquence de mes relevés.

DÉBUT 2020

Je n'ai pas posé de pièges en tout début de saison. Mais le 29 mars 2020, vers 16 h, j'ai écorcé (sur le dessus et sur un côté) un rameau d'environ 30 cm de longueur, situé à 1,50 m du sol en périphérie d'une touffe de la variété 'Bellone'. Cela a provoqué un suintement de latex à la surface du rameau, léger mais perceptible par l'odorat. Vers 16 h 15, deux individus de Silba adipata McAlpine ont fait leur apparition. Ils ont parcouru le rameau pendant un quart d'heure environ, puis ils ont disparu. Ils n'étaient pas revenus une demi-heure après, lorsque j'ai quitté mon poste d'observation. Ainsi, pour la saison 2020, j'ai observé les premières mouches noires du Figuier le 29 mars. Mais la présence de celles-ci dans mon jardin est bien antérieure (ce dont je me doutais en raison d'épisodes de chaleur précoce survenus courant février, qui ont engendré un débourrement de la végétation bien plus tôt que les années précédentes). En effet, le 19 avril, j'ai ramassé sur l'arbre une figue fleur rougie de la variété 'Grise de la Saint-Jean' (diamètre 2,9 cm), qui contenait 2 larves de Silba adipata McAlpine d'une longueur de 6,5 mm. La taille de ces larves permet de dater l'attaque à 30 jours auparavant, soit le 20 mars (voir méthode). La durée de maturation des œufs (avant la ponte) étant de 10 jours à cette époque, il peut être déduit que Silba adipata McAlpine était présente dans mon jardin dès le 10 mars. Plusieurs autres figues attaquées ont permis de dater des pontes au 22 mars.

DÉBUT 2021

Le 1er mars, j'ai posé un piège McPhail appâté au phosphate diammonique 4 % sur mon figuier ‘Grise de la Saint-Jean’, et un piège de même type appâté au sulfate d'ammonium 4 % sur ma touffe de la variété 'Bellone', située à coté (2,5 m séparant les ramures des deux figuiers). Au fur et à mesure de la croissance des feuilles, j'ai effeuillé sélectivement le figuier 'Grise de la Saint-Jean' de façon à ce que la totalité des goupes de figues fleurs (au bout des rameaux de l'année précédente) soit visible en faisant le tour de l'arbre. Tous les jours, l’après-midi : relevés des pièges. Avant ceux-ci, pour détecter des vols d'un rameau à l'autre ou des individus posés, inspection rapide du figuier 'Bellone' (en en faisant le tour) et, dans le même but ainsi que pour détecter des pontes en cours, inspection minutieuse pendant une demi-heure au moins du figuier 'Grise de la Saint-Jean'. Souvent, après le relevé des pièges, observation de ce figuier pendant une heure et plus (jusqu'à trois heures...) pour déceler l'arrivée de femelles pondeuses. Tous les trois jours : tentative de détection d'individus par écorçage d'un morceau de rameau de figuier (30 cm), posé ensuite sur le figuier 'Bellone', dans une zone de fréquentation habituelle de Silba adipata McAlpine (j'ai utilisé des rameaux écorcés rapportés car je ne souhaitais pas détériorer les rameaux de la zone d'observation choisie). Pour mesurer les températures au cours des observations, j'ai utilisé un thermomètre mini-maxi posé sur piquet au pied du figuier 'Bellone', à 0,50 m du sol, ainsi qu'un enregistreur de températures (toutes les demi-heures) posé sous abri sur le figuier 'Bellone', à 1,5 m du sol.

Le 21 mars, à 17 h, constat de la première capture de Silba adipata McAlpine de l'année - dans le piège au phosphate diammonique posé sur le figuier 'Grise de la Saint-Jean'. A cette date, aucune capture constatée dans le piège au sulfate d'ammonium posé sur la touffe de la variété 'Bellone'. Il s'agissait d'un individu femelle d’un peu plus de 5 mm de long et à l'ovipositeur non sorti. Sexage et mesure par photographie en gros plan. Nervation de l’aile vérifiée à la loupe et par photographie. A la date de cette première capture (21 mars), sur le figuier 'Grise de la Saint-Jean', le diamètre des figues fleurs les plus grosses était de 1,4 cm, et les feuilles entièrement libérées (de très petite taille) étaient assez nombreuses, bien que minoritaires. Journée ensoleillée et sans vent. Température maximale de la journée : 22 °C. Temps exceptionnellement frais pour la saison pendant les 10 jours précédents (maximales de courte durée à 23 °C et minimales nocturnes à 3 °C). Jounées généralement ensoleillées et assez venteuses. 

Le 31 mars, lors du relevé des pièges, vers 14 h 30, tout au début de mon inspection, j'ai observé une femelle en cours de ponte sur une figue fleur du figuier 'Grise de la Saint-Jean'. J'ai pu suivre la femelle dans ses activités de ponte de 14 h 30 à 15 h 15 (soit pendant 45 mn), avant de la perdre définitivement de vue. Elle a réalisé une séquence de 7 pontes successives dans des figues fleurs immatures différentes, en se déplaçant par des courts vols de 0,70 à 1,20 m. Lors de l'observation de cette séquence de pontes, j'ai pu constater (par mes déplacements autour de l'arbre effeuillé sélectivement) que la femelle pondeuse était seule sur le figuier.

Comme je m'en doutais, la première ponte que j'ai pu observer n'était pas la première ponte de la saison. En effet, le 20 avril, j'ai ramassé sur le figuier 'Grise de la Saint-Jean' la première figue fleur de la saison présentant des trous de sortie de larve (au nombre de 2) - figue entièrement rougie, de diamètre 2,5 cm. La présence des trous de sortie de larve permet de dater la ponte à 32 jours auparavant, soit le 19 mars (voir méthode). Diamètre des figues fleurs 'Grise de la Saint-Jean' les plus grosses (mesure au pied à coulisse) : 0,8 cm le 9 mars ; 1,3 cm le 18 mars ; 1,4 cm le 21 mars. La durée de maturation des œufs (avant la ponte) étant de 10 jours à l'époque de cette première ponte, il peut être déduit que Silba adipata McAlpine était présente dans mon jardin dès le 9 mars. 

Au cours du relevé des pièges du 3 avril, à 15 h 30, température de 27 °C, j'ai pu observer pour la première fois un individu de Silba adipata McAlpine sur la tranche d'un morceau de rameau de figuier écorcé que j'avais déposé la veille sur le figuier 'Bellone', à 1,50 m du sol. La mouche y est restée moins d'une minute, et je n'ai pas pu la repérer ensuite sur l'arbre. J'ai remplacé le rameau écorcé de la veille par un nouveau rameau fraîchement écorcé, mais je n'ai pas observé sur celui-ci d'autres individus de Silba adipata McAlpine au cours de mes trois heures de présence qui ont suivi dans la zone des deux figuiers (pour essayer d'observer des pontes sur les figues fleurs du figuier 'Grise de la Saint-Jean'). 

 

 

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