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Auteur : François DROUET |
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Cohabitation avec Ceratitis capitata Wiedemann
Selon le plan suivant : apparition de Ceratitis capitata Wiedemann, cohabitation sur les figues mûres, cohabitation sur les pièges.
APPARITION DE CERATITIS CAPITATA WIEDEMANN
Dans mon jardin (région de Toulon), Silba adipata McAlpine apparaît début mars, et attaque de façon soutenue les figues immatures de mes trois figuiers dès qu'elles dépassent le diamètre de 1 cm. Fin juin, Ceratitis capitata Wiedemann (cératite, mouche méditerranéenne des fruits) apparaît à son tour, et pond avec frénésie dans les figues mûres, mais aussi dans celles aux stades de la véraison et de la surmaturité. Les deux espèces fréquentent simultanément les figuiers, mais Ceratitis capitata Wiedemann ne s'intéresse pas aux figues immatures dures (dans lesquelles pond Silba adipata McAlpine). De même, selon mes observations, elle ne se pose pas sur les feuilles ou les rameaux de l'année, fréquentés par Silba adipata McAlpine. Le seul point de cohabitation des deux espèces sur le figuier est donc la figue mûre. Comme ceux de Silba adipata McAlpine, les individus de Ceratitis capitata Wiedemann recherchent la proximité entre eux sur l'arbre. Ainsi, il n'est pas rare que j'observe trois cératites sur la même figue, alors qu'il existe sur l'arbre de nombreuses figues similaires. Trois cératites (Ceratitis capitata Wiedemann) sur une figue commençant à tourner
Trois cératites (Ceratitis capitata Wiedemann) sur une figue commençant à tourner
Trois cératites (Ceratitis capitata Wiedemann) sur une figue commençant à tourner
COHABITATION SUR LES FIGUES MÛRES
J'observe assez souvent la cohabitation pacifique sur une même figue mûre de la mouche noire du Figuier et de la cératite. Je pense que cette cohabitation découle du comportement grégaire qui régit le mode de vie de Silba adipata McAlpine, mais aussi celui de Ceratitis capitata Wiedemann.
POSE SUR LA MÊME FIGUE Lorsqu'un individu de l'une des deux espèces est posé sur une figue mûre, un individu de l'autre espèce n'hésite pas à se poser sur la même figue, alors qu'il existe à proximité sur le même arbre de nombreuses figues tout aussi mûres. Tantôt, c'est la mouche noire du Figuier qui rejoint la cératite sur la figue, tantôt c'est l'inverse. La pose sur la figue se fait dans une zone éloignée de celle où se trouve la mouche de l'autre espèce. Ceratitis capitata Wiedemann ayant rejoint Silba adipata McAlpine sur une figue mûre
DÉAMBULATION SUR LA FIGUE Une fois toutes deux sur la figue, Silba adipata McAlpine et Ceratis capitata Wiedemann commencent par vaquer à leurs occupations de façon totalement indépendante. La première se nourrissant à la surface de la figue, la seconde pondant avec frénésie à travers l'épiderme de la figue. Silba adipata McAlpine (se nourrissant) et Ceratitis capitata Wiedemann (en train de pondre), sur une figue mûre
Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann cohabitant sur une figue mûre
Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann cohabitant sur une figue mûre
Silba adipata McAlpine (se nourrissant) et Ceratitis capitata Wiedemann (en train de pondre), sur une figue mûre
RECHERCHE DE LA PROXIMITÉ Au cours de leurs activités à la surface de la figue, les deux mouches recherchent la proximité de façon progressive. Je ne peux pas dire que ce soit plutôt à l'initiative de l'une ou de l'autre espèce. Il ressort de mes observations que la recherche de la proximité est plutôt une initiative commune, chacune des deux mouches faisant mouvement vers l'autre. Elles se rapprochent souvent l'une de l'autre par le côté, Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann se rapprochant l'une de l'autre par le côté sur une figue mûre
Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann se rapprochant l'une de l'autre par le côté sur une figue mûre et parfois de face. Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann se rapprochant l'une de l'autre de face sur une figue mûre
Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann se rapprochant l'une de l'autre de face sur une figue mûre Au cours du séjour des deux mouches sur la même figue, celles-ci peuvent se retrouver plusieurs fois à proximité l'une de l'autre dans des zones différentes de la figue. Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann s'étant rapprochées l'une de l'autre sur une figue mûre
Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann s'étant rapprochées l'une de l'autre sur une figue mûre Elles finissent par se trouver très près l'une de l'autre (en se croisant, en étant côte à côte ou en se suivant). Mouche noire du Figuier et cératite très proches sur une figue mûre
Mouche noire du Figuier et cératite très proches sur une figue mûre Sur la photographie précédente, j''observe que la mouche noire du Figuier touche de la patte avant gauche l'abdomen de la cératite. Et que sa patte centrale gauche est également tendue et levée. J'ai observé et photographié plusieurs fois la cohabitation des deux espèces sur la même figue, mais c'est le seul cas où j'ai pu saisir un contact entre Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann. Par analogie avec ce que j'observe entre individus de Silba adipata McAlpine (voir chapitre "Repoussement mutuel"), je pense qu'il s'agit d'une tentative d'écartement.
REPRISE DES DÉAMBULATIONS SUR LA FIGUE Après s'être rapprochées de très près, les deux mouches s'éloignent progressivement l'une de l'autre, parfois aux antipodes de la figue, en poursuivant leurs activités et en semblant s'ignorer à nouveau. Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann cohabitant sur une figue mûre
Silba adipata McAlpine (se nourrissant) et Ceratitis capitata Wiedemann (en train de pondre), sur une figue mûre
Silba adipata McAlpine (se nourrissant) et Ceratitis capitata Wiedemann (en train de pondre), sur une figue mûre
COHABITATION SUR LES PIEGES
J'ai observé que les deux espèces cohabitent pacifiquement sur la paroi des pièges McPhail que je suspends sur les figuiers. Elles y lèchent les traces de liquide attractif alimentaire qui s'y trouvent par suite des ballottements des pièges par vent fort (photographies ci-après). Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann cohabitant sur la paroi d'un piège de type McPhail
Silba adipata McAlpine et Ceratitis capitata Wiedemann cohabitant sur la paroi d'un piège de type McPhail
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